Pathologies de la grossesse

Pathologies de la grossesse

La grossesse n’est pas une maladie mais les importantes modifications qu’elle entraîne peuvent être la cause de quelques maladies. Celles-ci sont systématiquement recherchées au cours des différentes consultations de suivi de grossesse.

  • Hypertension artérielle ou pré éclampsie
  • Diabète gestationnel
  • Menace d’accouchement prématuré
  • Retard de croissance intra-utérin

Hypertension artérielle ou Pré éclampsie

Lors d’une première grossesse, le risque de voir apparaître une hypertension artérielle (HTA) est de 10 %. Ce risque est plus faible lors des grossesses suivantes.

À partir de l’age de 40 ans ce risque ré-augmente.

La mesure de la pression artérielle est effectuée lors de chaque consultation ainsi que la recherche d’albumine dans les urines. La mise en évidence de chiffres élevés (supérieurs à 140 / 90 mmHg) peuvent justifier la prescription de médicaments anti hypertenseurs. Les complications peuvent être graves pour la mère et le bébé.

Il est donc très important que cette hypertension soit diagnostiquée pour pouvoir la traiter.

Diabète gestationnel

La grossesse modifie le métabolisme du sucre. Certaines femmes deviennent ainsi intolérantes au glucose voire diabétiques avec des taux de glycémie élevé. Le dépistage du diabète gestationnel n’est pas systématique. Il doit concerner uniquement les patientes à risques. En cas de diabète, un régime spécial est institué et la prescription d’insuline est parfois nécessaire. Si le diabète n’est pas pris en charge, des complications pour le bébé peuvent survenir. Il peut en particulier être trop gros et cela peut poser des problèmes lors de l’accouchement. Il peut également présenter des hypoglycémies juste après la naissance. Une surveillance spécifique permet d’éviter ces complications.

Ce type de diabète disparaît dans la grande majorité des cas après l’accouchement.

Menace d’accouchement prématuré

La prématurité concerne environ 6 à 8 % des naissances.

Un prématuré est un bébé qui naît avant le début du 9e mois, soit avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). Les conséquences de cette prématurité sont modérées entre 32 et 37 SA, sévères entre 28 et 32, et très sévères avant 28 SA. La prévention de la prématurité est donc fondamentale.

L’examen du col en consultation, l’échographie du col permettent de dépister les menaces d’accouchements prématurés.

L’existence de contractions utérines imposent de venir consulter aux urgences.

Le repos avec arrêt de travail est largement indiqué en cas de facteurs de risques comme des antécédents d’accouchements prématurés, un métier difficile… Des médicaments peuvent être prescrits. Une hospitalisation est parfois nécessaire.

Une administration de corticoïdes est nécessaire avant 34 SA pour éviter les complications pulmonaires de la prématurité.

Retard de croissance intra-utérin (RCIU)

Certaines situations font que le futur bébé ne grossit pas suffisamment. Il est important de les dépister. Les antécédents, l’examen lors des consultations, l’échographie aident au diagnostic. Ces futurs bébés sont considérés comme plus fragiles que les autres et justifient donc d’une surveillance plus rapprochée.

Une naissance prématurée est parfois indiquée pour permettre à l’enfant d’avoir une meilleure croissance.